Fortified Group of the Aisne | |
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Groupe fortifié l'Aisne | |
Part of Metz festen/Fortifications of Metz | |
Metz, France | |
Coordinates | 49°00′51″N 6°11′41″E / 49.01417°N 6.19472°E |
Type | Fort, Moselstellung |
Site information | |
Owner | French Ministry of Defense |
Controlled by | France |
Open to the public | No |
Condition | Abandoned |
Site history | |
Built | 1904 |
Materials | Stone, concrete |
Battles/wars | Battle of Metz |
The Fortified Group of the Aisne, also known as the Fort de Verny and Feste Wagner, is a twentieth century fortification located to the southeast of Metz in the Moselle department of France. It was built by Germany to the west of the town of Verny in the early 20th century as part of the third and final group of Metz fortifications. The fortification program was started after the German victory of the Franco-Prussian War, which resulted in the annexation of the provinces of Alsace and Lorraine from Germany to France. The Fortified Group of the Aisne was part of the Moselstellung, a group of eleven fortresses surrounding Thionville and Metz to guard against the possibility of a French attack aimed at regaining Alsace and Lorraine, with construction taking place between 1899 and 1908. The fortification system incorporated new principals of defensive construction to deal with advances in artillery. Later forts, such as such as the Aisne positions, embodied innovative design concepts such as dispersal and concealment. These later forts were designed to support offensive operations, as an anchor for a pivoting move by German forces into France. The Aisne position controlled the valley of the Seille river.
The Feste Wagner, as the Aisne groups was called by the Germans, with seven other Metz forts, assured the protection of Metz against French attack. Positioned to the rear of the principal lines of combat in the First World War, the fort never saw combat in that war.
Design and operational concept
editMetz is surrounded by two rings of fortifications in addition to the medieval and Vauban-era fortifications of the central city. The inner ring of eleven forts was built in a manner similar to the French Séré de Rivières system forts, as a defined, walled and ditched perimeter with a concentration of artillery positions. The later positions, including Jeanne d'Arc, did not have walled perimeters. The infantry positions, fortified barracks and artillery batteries were dispersed and concealed in natural and constructed topography.[1][2]
From 1899, the Germans viewed Metz and Thionville as a secure position that could provide an anchor for a pivoting movement into France from the Low Countries. This strategy, which would become known as the Schlieffen Plan, required that the Moselstellung deter an advance by French forces into Lorraine while the German forces mobilized.[1]
Description
editContexte historique
editDepuis 1871, Metz est une ville allemande du Reichsland Elsaß-Lothringen. Les milieux politiques sont conscients de la frustration créée par l’annexion de l’Alsace et de la Moselle. Pour l’Allemagne, il faut se préparer à faire la guerre sur deux fronts, l’un à l’est contre les Russes et l’autre à l’ouest contre les Français et les Anglais. La stratégie connue sous le nom de Plan Schlieffen vise à garantir une victoire rapide à l’ouest, pour pouvoir basculer rapidement les armées à l’est. Sur ce point, on comprend l’importance de la logistique, et notamment du chemin de fer. À l’ouest, il est prévu d’envahir la France par la Belgique et le Luxembourg par une manœuvre pivotante, dont le centre logistique est Metz. Il faut donc protéger cette ville par une seconde ceinture fortifiée, plus éloignée du centre-ville.
Le groupe fortifié l’Aisne complète la Seconde ceinture fortifiée de Metz composée des Festen Wagner (1904-1912), Kronprinz (1899 - 1905), Leipzig (1907-1912), Kaiserin (1899-1905), Lothringen (1899-1905), Freiherr von der Goltz (1907-1916), Haeseler (1899-1905), Prinz Regent Luitpold (1907-1914) et Infanterie-Werk Belle-Croix (1908-1914). Le Fort de Verny est projeté à cette époque, afin de protéger la vallée de la Seille. Cette mission doit être facilitée par une inondation défensive. Il verrouille ainsi tout le sud du front de Metz.
Construction et aménagements
editConstruit entre 1904 et 1910, l’ouvrage fortifié prend le nom de Feste Wagner, du nom de Julius Wagner, général allemand responsable de l’A.K.O. Appartenant aux forts de Metz, le fort fait partie des ouvrages de deuxième génération. Il a donc pu bénéficier des dernières innovations, autant dans le domaine de l’armement que des commodités de vie. Il bénéficie d’un luxe sans pareil pour l’époque : chauffage central, toilettes, four à pain, usine électrique, téléphone, eau courante. Le tout avec une solidité à tout épreuve grâce à l’utilisation nouvelle et massive du béton et de l’acier, et grâce à la création d’un véritable réseau de galeries souterraines, d’une très grande dispersion sur le terrain : son emprise au sol est de 135 ha[3]. L’artillerie du fort peut tirer jusqu’à deux tonnes d’obus à la minute, grâce à ses pièces de 5.3, 10 et même 15 cm. Les 4 casernes fortifiées pouvaient recevoir 4 Infanteriekompanien, 2 MG-Kompanien, 2 Artilleriebatterien, 3 Pionier-Sektionen, soit un total de 1 250 hommes. L’ouvrage disposait de 15 coupoles d’observation et de 51 postes de guet. Pas moins de 1950 m de galeries souterraines relient les différents postes de l’ouvrage. Le groupe fortifié disposait de 2200 m3 d’eau. Enfin, 7 moteurs diesel, de 30cv chacun[3], fournissaient l’énergie nécessaire à son fonctionnement.
Affectations successives
editÀ partir de 1890, la relève dans les forts est assurée par les troupes du XVIe Corps d'Armée stationnées à Metz et à Thionville. Durant la Première Guerre mondiale, le fort n’intervient que pour soutenir le front, et ne souffre d’aucun combat. Son artillerie se révèle efficace. Sa position de base arrière lui permet de se voir décoré de superbes fresques, encore visibles aujourd’hui. En 1918, comme l’ensemble des forts de Metz, il est livré sans combat à l’armée française. Son confort et ses prouesses technologiques impressionnent l’État-major français. L’armée française en tirera de précieux enseignements pour la construction de la future ligne Maginot. Pendant l’Entre-Deux-Guerres, le fort sert de dépôt pour des pièces d’artillerie lourde sur voie ferrée. Réinvesti par l’armée allemande en 1940, il est désaffecté en 1945. Le fort n’est pas remilitarisé, mais simplement maintenu en l’état, avant d’être pillé dans les années 1970. Depuis 1982, l’Association pour la découverte de la fortification messine (ADFM) loue le fort à l’armée et, après avoir réalisé les aménagements nécessaires, l’ouvre régulièrement à la visite.
Seconde Guerre mondiale
editDurant la Seconde Guerre mondiale, le groupe fortifié l’Aisne sert d’usine souterraine à partir de 1943. Comme d'autres forts du secteur, ses galeries souterraines offrent un réfuge idéal en cas d'attaque aérienne. Des Ostarbeiter, venu des pays de l'Est, travaillent dans ces usines de guerre. Lors de la bataille de Metz, le 2 septembre 1944, Metz est déclarée forteresse du Reich par Hitler. La place forte doit donc être défendue jusqu’à la dernière extrémité par les troupes allemandes, dont les chefs ont tous prêté serment au Führer[4]. La défense s'organise sur les forts de Metz. Le groupe fortifié l'Aisne sert alors de base arrière pour des unités allemandes de la 462 Volks-Grenadier-Division, lors des combats pour la prise de Metz.
L’offensive américaine, lancée le 7 septembre 1944 sur la ligne ouest des forts de Metz tourne court. Les troupes américaines s’arrêtent finalement sur la Moselle, malgré la prise de deux têtes de ponts au sud de Metz. Buttant contre des forts mieux défendus qu’elles ne le pensaient, les troupes américaines sont maintenant à bout de souffle. Le général McLain, en accord avec le général Walker, décide de suspendre les attaques, en attendant de nouveaux plans de l’état-major de la 90 Infantry Division[5]. Lorsque les hostilités reprennent, après un mois pluvieux, les soldats de la 462 Volks-Grenadier-Division tiennent toujours solidement les forts de Metz, même si les ravitaillements se font plus difficilement à cause des tirs d’artillerie et des bombardements fréquents[6].
Le 9 novembre 1944, l'Air Force envoya pas moins de 1,299 bombardiers lourds B-17 et B-24 déverser 3,753 tonnes de bombes, de 1,000 à 2,000 livres, sur les ouvrages fortifiés et les points stratégiques situés dans la zone de combat de la III armée[7]. La plupart des bombardiers ayant largué leurs bombes sans visibilité, à plus de 20,000 pieds, les objectifs militaires ont souvent été manqués. A Metz, les 689 chargements de bombes destinés à frapper le fort Jeanne d’Arc et six autres forts désignés comme des cibles prioritaires, ne firent que des dégâts collatéraux, prouvant une fois de plus l'inadéquation des bombardements massifs sur des objectifs militaires[8].
Notes et références
edit- ^ a b Donnell, Clayton (2008). The German Fortress of Metz: 1870-1944. Oxford: Osprey. p. 24. ISBN 978-1-84603-302-5.
- ^ Donnell, pp. 10-13
- ^ a b Donnell Clayton, The German Fortress of Metz: 1870-1944, Oxford, Osprey, 2008, p. 24.
- ^ René Caboz, La bataille de Metz, Éditions Pierron, Sarreguemines, 1984, p. 132.
- ^ Hugh M. Cole : The Lorraine Campaign, Center of Military History, Washington, 1950 (p 176-183)
- ^ Hugh M. Cole : The Lorraine Campaign, Center of Military History, Washington, 1950 (p 256)
- ^ Général Jean Colin, Contribution à l’histoire de la libération de la ville de Metz ; Les combats du fort Driant (septembre-décembre 1944), Académie nationale de Metz, 1963, p. 13.
- ^ Hugh M. Cole : The Lorraine Campaign, Center of Military History, Washington, 1950 (p. 424)
Sources
edit- Inge und Dieter Wernet, Die Feste Wagner, A.D.F.M., 2002.
- Inge und Dieter Wernet, Die Feste Wagner, A.D.F.M., Helios-Verlag Aachen, 2010.
- Inge und Dieter Wernet, La Feste Wagner, A.D.F.M., Helios-Verlag Aachen, 2010.